Il était une foi
Dans la société occidentale qui se laïcise, les traces du sacré restent présentes dans notre quotidien.
Les musées et les églises regorgent de chefs-d’œuvre picturaux et sculpturaux, patrimoine ô combien important pour l’histoire de l’art qui nous rappelle que pendant des siècles, l’Eglise a été l’un des principaux commanditaires permettant à de nombreux artistes de s’exprimer.
D’autres symboles religieux nous sont familiers tels la croix et le crucifix tombés dans une quasi invisibilité ou banalité. Ces formes perdent de leur sainteté sans pour autant disparaître. Dans tels vide-greniers, des Crucifix pour quelques cents, dans un magazine ou une vitrine, une croix récupérée et accessoirisée par le monde de la mode…
Nourris d’images pieuses, d’objets liturgiques, de représentations du divin et de motifs dérivés, les créateurs contemporains ont à leur disposition un répertoire de formes dans lequel ils puisent pour nous parler de l’histoire de l’humanité vu à travers les croyances d’hier et d’aujourd’hui.
Aussi, de nombreux artistes et designers s’approprient les codes, objets et rites du divin pour en détourner la forme et le sens, transformer les symboles, déplacer les regards, interroger l’indicible.
Il était une foi nous invite à pénétrer dans sa crypte pour y voir la Vierge, éprouver notre foi à la lumière du Christ, cibler le pouvoir de l’irrationnel. S’immiscent aussi des forces plus obscures, des poupées aux yeux rouges, des fourches et des fourchettes, des os, etc. Et dans cet espace souterrain, les représentations du bien et du mal cohabitent religieusement …
En prenant comme sujet le sacré, la foi, le divin, les artistes et designers s’emparent et bousculent un thème chargé de mystère et auréolé de spiritualité. A l’image des questions que suscite l’art contemporain sur le réel et toutes ses composantes, il est intéressant d’observer ce que ces œuvres « disent de nous-mêmes, plutôt que ce qu’elles suggèrent de nos dieux » *
Anne-Virginie DIEZ, Historienne de l’art
Strasbourg, janvier 2013
* Jean de Loisy, l’Arche 2009, Galerie Kamel Mennour
Crédits photos : Serge SCHIELIN
Rodolphe CINTORINO, artiste
Didier Faustino, architecte, designer et plasticien
Joël HUBAUT, artiste
Philippe JACQ, artiste
Léa LE BRICOMTE, artiste
Hervé PECHOUX, artiste
Louise PRESSAGER, artiste
PUPSAM, artistes
SAV, artistes
Serge SCHIELIN, designer et plasticien
Article du Journal Dernières Nouvelles d’Alsace – DNA – Expo Mad 6
Article du Journal L’ALSACE – Expo Mad 6
Commissariat et médiation : Anne-virginie DIEZ & Serge SCHIELIN
Administration et communication : Serge SCHIELIN
Régis et transport : A-V. DIEZ & S. SCHIELIN
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